Conflit Israël-Hamas : les coulisses de la visite d'Emmanuel Macron dans l'État hébreu
Sur place, le président français devrait mettre l'accent sur la libération des otages.

प्रकाशित : 2 साल पहले द्वारा Olivier Bost, Sophie Joussellin में World
Emmanuel Macron se rend ce mardi 24 octobre à Tel-Aviv en Israël. Il s'agit de la première visite du président de la République depuis les attaques du Hamas, le 7 octobre dernier.
Ce lundi, le programme du Président n'était pas encore officiellement communiqué. Néanmoins, il devrait sans aucun doute rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Emmanuel Macron lui réitèrera le "soutien de la France". La position officielle de Paris depuis le début du conflit.
Emmanuel Macron devrait aussi rappeler le souhait de la France de voir les populations civiles être protégées dans l'hypothèse d'une offensive de l'armée israélienne sur la bande de Gaza.
Une rencontre est aussi prévue avec les familles des Français disparus. Ce sera le deuxième point fort de la visite d'Emmanuel Macron. Le président de la République veut concrètement peser sur la libération des otages français. Il y a encore six disparus dont Paris n'a aucune nouvelle. On sait qu'une Franco-israélienne, Mia Shem, est actuellement retenue par le Hamas. Obtenir sa libération et celles d'autres otages potentiels seraient un véritable succès pour Emmanuel Macron.
Le sort des otages est justement un enjeu principal de cette visite. C'est sur ce point que le président français peut véritablement obtenir du concret. Pour le reste, d'autres dirigeants sont déjà venus en Israël. Des avancées en matière d'aide humanitaire ont déjà été obtenues. Emmanuel Macron a, dessus, moins de latitude pour peser, à moins d'obtenir une véritable trêve humanitaire pour acheminer une aide massive dans la bande de Gaza.
Emmanuel Macron a longuement hésité avant de se rendre dans l'État hébreu. Pourquoi ? Parce qu'il faut qu'une visite "soit utile". C'est ce que répétait, jusqu'à ce dimanche, la cellule diplomatique élyséenne. "Ce n'est pas du théâtre ce que l'on fait", se défend l'entourage du chef de l'État. Cette même source citant l'exemple de l'Ukraine : quand Emmanuel Macron est allé à Kiev, bien plus tard que ses homologues étrangers, c'était pour apporter une aide sur les forces aériennes, explique-t-on à l'Élysée.
Ce n'est pas parce qu'Emmanuel Macron ne va pas sur place qu'il ne fait rien, ajoute-t-on. Sur le Proche-Orient, il a multiplié les appels avec toutes les connaissances de la région : Israël, Palestine, Égypte, Jordanie, Arabie saoudite, Qatar... La diplomatie, ce n'est pas seulement des images.
Un déplacement dans un contexte politique tendu en France
Les hésitations viennent aussi de ce point. Pour effectuer ce voyage, Emmanuel Macron l'a dit à plusieurs reprises, il ne faut pas que le conflit au Proche-Orient soit un "élément de division" en France. Et de répéter : "il ne faut pas importer ce conflit".
Ce déplacement en Israël sera, de toute évidence, scruté en France. Des incidents et une phrase tronquée pourraient faire monter la pression qui est déjà haute. Soutenir Israël sans donner l'impression d'abandonner les Palestiniens à leur sort, c'est un "chemin de crête". Un équilibre parfois trop subtil à l'heure des réseaux sociaux. Le climat politique en France rend plus périlleux un voyage déjà compliqué.
L'hypothèse d'une visite d'un pays à majorité musulmane dans la région n'est, à ce stade, pas confirmée. Qatar, Égypte, Jordanie... Plusieurs possibilités s'offrent au Président avec, en ligne de mire, la libération des otages. Pour ce point très précis, ce serait plutôt avec le Qatar. Une étape dans un pays musulman peut aussi avoir comme but d'éviter l'escalade dans ce conflit avec, notamment, l'Iran et le Liban.
विषय: France, Israel, Emmanuel Macron