Risque terroriste : le point sur les enquêtes des attentats islamistes perpétrés en France
La vague terroriste depuis 2012 compte pas moins de 43 attentats islamistes commis en France. Rares sont ceux n’ayant pas provoqué de victimes.

Publicerad : 2 år sedan förbi Lou Fritel i General
La vague terroriste depuis 2012 compte pas moins de 43 attentats islamistes commis en France. Rares sont ceux n’ayant pas provoqué de victimes.
La France, repassée au dernier niveau d’alerte Vigipirate, « urgence attentat », l’hexagone continue d’être la cible du terrorisme islamiste. Depuis les tueries de Toulouse et Montauban en 2012, pas moins de 43 attaques ont été menées, qu’elles l’aient été par des « loups solitaires » ou des groupes organisés. Où en sont les procédures judiciaires ? « Paris Match » fait le point.
• En mars 2012, une série de tueries à Toulouse et Montauban faisaient sept morts dont trois enfants et six blessés. Le 11 mars, Mohammed Merah assassine un militaire à Toulouse puis deux autres le 15 à Montauban et en blesse un quatrième. Le 19 mars, il assassine quatre personnes devant l’école juive Ozar Hatorah de Toulouse, dont trois enfants, avant d’être abattu le 22 mars par le RAID.
• Le 19 septembre 2012, Jérémie Louis-Sidney et Jérémie Bailly, membres de la cellule Cannes-Torcy, blessent légèrement une personne en lançant une grenade dans une épicerie juive de Sarcelles. Le premier est abattu quelques jours plus tard à Strasbourg après avoir ouvert le feu sur les policiers chargés de son interpellation, le second est arrêté. Vingt personnes seront renvoyées devant la cour de justice spéciale. En 2017, Jérémie Bailly est condamné à 28 ans de réclusion criminelle.
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• Le 25 mai 2013, un extrémiste islamiste Alexandre Dhaussy, né en 1991 et converti en 2008, attaque et blesse un militaire français au couteau dans l’attentat à La Défense. Les experts psychiatres concluent à l’abolition du discernement au moment des faits. Déclaré irresponsable pénalement, il est interné d’office.
• Le 20 décembre 2014, Bertrand Nzohabonayo né en 1994 au Burundi attaque au couteau un commissariat de Joué-lès-Tours au cri de « Allahu akbar ». Il blesse trois policiers avant d’être abattu.
• Le 21 décembre 2014, un homme renverse treize personnes la voiture-bélier, criant selon les témoins « Allahu akbar », à Dijon. Deux sont blessées grièvement. Le motif terroriste n’est pas retenu et l’assaillant est interné.
• Le 22 décembre 2014, soit le lendemain de l’attaque à Dijon, Sébastien Sarron commet un acte similaire au marché de Noël de Nantes, criant également « Allahu akbar » selon les témoins. Bilan : un mort et neuf blessés. Là encore, le procureur exclut l’acte terroriste. Sarron est incarcéré avant d’être retrouvé pendu deux ans plus tard, le 13 avril 2016, dans sa cellule.
• Une série d’attaques terroristes islamistes est coordonnée par les frères Kouachi, Chérif et Saïd, et Amedy Coulibaly entre les 7 et 9 janvier 2015. Les deux premiers ont fait allégeance à Al-Qaïda dans la péninsule arabique et visent le comité de rédaction du journal « Charlie Hebdo ». Le second se réclame de Daech et attaque des Français de confession juive fréquentant l’Hypercacher de la porte de Vincennes, dont certains sont pris en otage. Des policiers sont aussi abattus, notamment Clarissa Jean-Philippe. En tout, dix-sept personnes sont tuées et vingt sont blessées. Les trois terroristes meurent dans l’assaut des forces de l’ordre le 9 janvier. En tout, treize personnes sont jugées, dont onze sont présentes, entre le 2 septembre 2020 et le 16 décembre 2020, allant de 4 ans de prison à la perpétuité. Deux condamnés interjettent appel, l’un voit sa peine ramenée à 13 ans - contre 20 ans initialement -, l’autre est au contraire condamné à la perpétuité contre 30 ans lors du précédent procès.
• Le 3 février 2015, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif à Nice sont agressés au couteau par Moussa Coulibaly qui exprime en garde à vue sa haine de la France, de la police, des militaires et des Juifs. Il est condamné le 12 décembre 2019 à 30 ans de réclusion criminelle.
• Le 19 avril 2015, Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien de 24 ans, assassine une femme de 32 ans, Aurélie Châtelain, afin de lui dérober son véhicule en vue de commettre un attentat dans une église de Villejuif, avant que le projet ne soit finalement déjoué. Le jeune homme, qui avait fait allégeance à l’État islamique, est condamné en appel à une interdiction définitive du territoire français et à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 18 ans.
• Le 26 juin 2015, un chef d’entreprise, Hervé Cornara, 55 ans, est décapité à Saint-Quentin-Fallavier en Isère et deux personnes sont blessées. L’assaillant Yassin Salhi, employé de Cornara, a ensuite conduit son véhicule contre des bonbonnes de gaz stockées dans la cour de la filiale française du groupe américain Air Products en brandissant un drapeau islamiste et au cri de « Allahu akbar ». Il échangeait avec des fondamentalistes de Daech à qui il a envoyé un selfie avec la tête de sa victime. Placé en détention provisoire, Salhi se suicide en se pendant aux barreaux de sa cellule de Fleury-Mérogis le 22 décembre 2015.
• Le 21 août 2015, un ressortissant marocain, Ayoub El Khazzani, proche de l’islamisme radical, tente de commettre un attentat dans un train Thalys sur la ligne reliant Amsterdam à Paris. Mais celui-ci est finalement déjoué par plusieurs passagers, faisant tout de même trois blessés. Il est condamné en appel le 8 décembre 2022 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période sûreté de vingt-deux ans.
• Le 13 novembre 2015, sept attaques sont perpétrées à Paris et en Seine-Saint-Denis par au moins dix terroristes et au moins une vingtaine de complices. Le Stade de France, le Bataclan et des cafés parisiens sont visés. Ils provoquent la mort de 131 personnes et font 413 blessés, dont 99 sont dans un état très grave. Les tueries sont revendiquées par l’État islamique. Lors du procès, qui s’est déroulé entre le 8 septembre 2021 et le 25 mai 2022, 33 personnes sont mises en cause, dont 13 sont mortes dans des opérations de police ou durant les attentats. Onze personnes sont dans le box, trois comparaissent libres et six sont absents - un détenu en Turquie, les cinq autres présumés morts. Le 22 juin 2022, ils sont condamnés à des peines allant de 2 ans à la perpétuité incompressible.
• Le 7 janvier 2016, jour de la date anniversaire de l’attentat contre « Charlie Hebdo », un islamiste marocain né en 1995 à Casablanca portant une fausse ceinture explosive attaque des policiers à l’aide d’un couperet à viande au cri de « Allahu akbar ». Il est abattu.
• Le 11 janvier 2016, un adolescent turc de 15 ans agresse à la machette un enseignant juif portant une kippa. Ce dernier parvient à se défendre en parant les coups avec sa torah. L’assaillant se revendique de l’État islamique. Il est condamné en mars 2017 à sept ans de prison et cinq ans de suivi sociojudiciaire. Il s’agit du premier procès terroriste criminel devant le tribunal pour enfants de Paris.
• Le 13 juin 2016, un commandant de police et sa compagne fonctionnaire du ministère de l’intérieur, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, sont assassinés devant leur domicile et leur enfant en bas âge, à Magnanville, par Larossi Abballa, lui-même abattu par le RAID. L’attentat est revendiqué par l’organisation État islamique. Les traces ADN relevées sur la scène de crime ont fait état de la présence d’un second homme, Mohamed Lamine Aberouz, ami d’enfance du terroriste. Ce dernier a été condamné le 11 octobre 2023 à la perpétuité, assortie d’une peine de 22 ans de sûreté.
• Le 14 juillet 2016 à Nice, jour de fête nationale, un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, fonce dans la foule venue voir le feu d’artifice au volant d’un camion sur la promenade des Anglais. Il tue 86 personnes et en blesse 458, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. L’État islamique revendique l’attaque deux jours plus tard. Un procès s’est tenu à Paris du 5 septembre au 13 décembre 2022. Huit personnes sont condamnées pour complicité à des peines allant de 2 ans à 18 ans de réclusion. Les deux principaux condamnés ont interjeté appel.
• Le 26 juillet 2016, lors d’une messe, deux islamistes, Adel Kermiche, sous contrôle judiciaire et muni d’un bracelet électronique, et Abdel Malik Nabil-Petitjean, prennent en otage plusieurs personnes dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. Ils égorgent le curé, le Père Hamel, et blessent un paroissien. Les deux terroristes, fichés « S » sont abattus par les forces de l’ordre. L’attentat est revendiqué via Amaq, l’agence de presse de l’État islamique. À l’issue du procès, qui s’est tenu du 14 février au 9 mars 2022, quatre hommes sont condamnés à des peines allant de huit ans à la réclusion criminelle à perpétuité.
• Le 4 septembre 2016, Bilal Taghi, un détenu franco-marocain purgeant une peine de cinq ans de prison pour avoir tenté de partir faire le Jihad en Syrie, tente d’égorger deux surveillants avec une férule de sa fenêtre passablement aiguisée. Se revendiquant de Daech, Taghi est condamné le 22 novembre 2019 à vingt-huit ans de prison.
• Le 4 septembre 2016, deux femmes, Inès Madani et Ornella Gilligmann, projettent de commettre un attentat devant Notre-Dame de Paris à l’aide d’une voiture piégée mais l’attaque échoue finalement. Trois complices sont arrêtées en plus des deux précédentes. L’une d’elles, Sarah Hervouët, était l’ex-compagne des deux responsables de l’attentat de Magnanville. Le commando téléguidé par Daech et leur inspirateur Rachid Kassim - jugé en son absence et considéré comme mort en 2017 en Irak - sont condamnés le 14 octobre 2019 à des peines allant de 3 ans de prison à la perpétuité.
• Le 3 février 2017, Abdalla El Hamahmi, un égyptien islamique radicalisé, attaque à la machette des militaires au Carrousel du Louvre à Paris et fait deux blessés. Il est condamné en 2021 à 30 ans d’emprisonnement.
• Le 18 mars 2017, Ziyed Ben Belgacem s’empare de l’arme d’une militaire à Orly avant d’être abattu. Bien qu’il ait affirmé vouloir « mourir par Allah » au moment de son geste et qu’il ait été signalé pour « radicalisation » lors d’un passage en prison en 2011-2012, le lien avec le terrorisme islamiste n’est, à ce jour, pas démontré.
• Le 20 avril 2017, Karim Cheurfi ouvre le feu à l’arme automatique sur des policiers le long de l’avenue des Champs-Élysées, vers 21 heures, tuant l’un d’eux et en blessant deux autres ainsi qu’une passante. L’assaillant est abattu et l’État islamique revendique l’attaque. Trois hommes ont été condamnés pour complicité en 2021 à des peines allant de 5 ans à 10 ans de prison.
• Le 6 juin 2017, Farid Ikken, un Algérien de quarante ans attaque avec un marteau un policier, le blessant légèrement, devant la cathédrale Notre-Dame-de-Paris. L’assaillant, qui se déclare « soldat du califat », est condamné à 30 ans de prison en novembre 2021.
• Le 19 juin 2017, Adam Djaziri, un fiché « S » de 31 ans, percute un fourgon de la gendarmerie sur les Champs-Élysées. Sauf l’assaillant, aucun mort n’est à déplorer. L’État islamique revendique l’attaque.
• Le 9 août 2017, six militaires Sentinelle sont blessés dans une attaque à la voiture bélier à Levallois-Perret. L’auteur, un Algérien radicalisé de 37 ans, Hamou Benlatrèche, blessé lors de son arrestation et depuis en fauteuil roulant, est condamné à 30 ans de prison en février 2023.
• Le 15 septembre 2017, un Franco-marocain de 39 ans attaque au couteau un militaire Sentinelle à la station de métro Châtelet à Paris. L’auteur, qui a tenu des propos faisant référence à Allah, est mis en examen pour « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et placé en détention provisoire.
• Le 1er octobre 2017, Ahmed Hanachi, un Tunisien en situation irrégulière - il faisait l’objet d’une mesure d’éloignement mais l’ordre d’expulsion n’avait pas été signé, ni son placement en centre de rétention - connu pour des faits de délinquance, égorge deux jeunes femmes dans la gare Saint-Charles à Marseille. Il est abattu par un caporal de l’opération Sentinelle. L’attaque est revendiquée par l’État islamique.
• Le 23 mars 2018, Radouane Lakdim, un Marocain naturalisé français de 25 ans, fiché « S », tue quatre personnes dont le colonel Arnaud Beltrame, lors d’attaques et de la prise d’otage dans un super U à Carcassonne et Trèbes, dans l’Aude. L’homme est abattu et l’État islamique revendique l’attentat le jour même. Quatre personnes sont aujourd’hui mises en examen entre 2018 et 2019, dont trois sont détenues en détention provisoire.
• Le 12 mai 2018 dans le quartier de l’Opéra à Paris, Khamzat Azimo, un Franco-russe d’origine Tchétchène de 20 ans, attaque au couteau des passants en criant « Allah Akbar ». Il tue une personne, en blesse cinq autres dont deux gravement avant de se diriger vers une patrouille de police qui l’abat. L’attaque est revendiquée par l’État islamique. Trois personnes ont été mises en examen.
• Le 11 décembre 2018 dans la soirée, à proximité du marché de Noël de Strasbourg, Chérif Chekatt, un Franco-Algérien de 29 ans, tue à l’arme à feu cinq passants et en blesse onze autres. Il est abattu le 13 décembre à Strasbourg par la police et l’attaque est revendiquée par l’État islamique. Cinq personnes sont aujourd’hui mises en examen.
• Le 5 mars 2019, un détenu de la prison de Condé-sur-Sarthe, Michaël Chiolo, et sa femme, Hanane Aboulhana, attaquent aux couteaux en céramique deux surveillants pénitentiaires. L’homme prétendant vouloir « venger Chérif Chekatt ». Sa femme meurt dans l’assaut du RAID et trois personnes, dont Chiolo, sont en attente de leur procès devant la cour d’assises spéciale de Paris.
• Le 24 mai 2019, une bombe explose rue Victor-Hugo à Lyon, faisant quatorze blessés légers. Quelques jours plus tard, Mohamed Hichem Medjoub, un Algérien de 24 ans en situation irrégulière, reconnaît être l’auteur des faits et avoir prêté allégeance à l’État islamique. Il est mis en examen et écroué dans l’attente de son procès.
• Le 3 octobre 2019, la préfecture de police de Paris est à son tour prise pour cible à ceci près que l’assaillant n’est autre qu’un des fonctionnaires y travaillant, Mickaël Harpon. Il tue quatre policiers ont été tués au couteau de cuisine avant d’être abattu à son tour. Il était converti à l’islam depuis 2008. La piste terroriste est confirmée en février 2020 mais si Daech mentionne l’attaque dans une lettre de propagande, l’organisation ne la revendique pas. Harpon souffrait vraisemblablement de troubles psychiatriques, faisant de son profil un « hybride », selon des sources proches du dossier au « Parisien ».
• Le 3 janvier 2020, dans le parc des Hautes-Bruyères à Villejuif, Nathan Chiasson, 22 ans, attaque à l’arme blanche des passants, en répétant « Allah Akbar ». Il tue un homme et blesse gravement deux femmes avant d’être abattu par une patrouille de policiers. Le jeune homme, récemment converti à l’islam, était vraisemblablement atteint de troubles psychiatriques. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’affaire. La compagne de Chiasson est placée en garde à vue le 7 janvier car soupçonnée de vouloir commettre un attentat contre des policiers, ce qu’elle confirme face aux enquêteurs. Elle est finalement relâchée.
• Le 4 avril 2020, à Romans-sur-Isère, un réfugié soudanais, inconnu des services de renseignement, Abdallah Ahmed-Osman, crie « Allah Akbar », tue au couteau deux passants et en blesse cinq autres. Il est finalement arrêté et mis en examen pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ». Un procès doit se tenir.
• Le lundi 27 avril 2020, en fin d’après-midi à Colombes (Hauts-de-Seine), Youssef Tihlah percute volontairement deux motards de la police, les blessant gravement. Un troisième policier est légèrement blessé. L’assaillant a fait allégeance à l’État islamique. Il aurait agi seul et se trouve dans l’attente de son procès pour « tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste ».
• Le vendredi 25 septembre 2020, deux salariés de la boîte de production « Première ligne » sont attaqués à la feuille de boucher et grièvement blessés devant les anciens locaux du journal « Charlie Hebdo », rue Nicolas-Appert à Paris. L’auteur, Zaheer Hassan Mehmood, un Pakistanais de 25 ans entré en France en tant que mineur isolé - il était en réalité âgé de 21 ans lors de son arrivée sur le territoire - a dit agir au nom du parti islamiste sunnite et nationaliste pakistanais Tehreek-e-Labbaik Pakistan et avoir pensé qu’il s’agissait toujours du siège de « Charlie Hebdo ». Arrêté le jour même, il est depuis dans l’attente de son procès pour « tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste ».
• Le 16 octobre 2020, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie au collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), est décapité pour avoir montré lors d’un cours sur la liberté d’expression les caricatures de « Charlie Hebdo » de Mahomet. Son assassin présumé, Abdoullakh Anzorov, un islamiste tchétchène de 18 ans au statut de réfugié politique par ses parents, est abattu par la police. L’enseignant était victime d’une cabale sur les réseaux sociaux, vraisemblablement attisée par un parent d’élève, Brahim Chnina, et le militant pro-Hamas Abdelhakim Sefrioui. Les deux hommes sont mis en examen pour « complicité d’assassinat terroriste » et écroués. En tout, quatorze personnes seront jugées, six mineurs - dont certains sont soupçonnés d’avoir désigné l’enseignant au terroriste contre de l’argent - et huit majeurs.
• Le 29 octobre, Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF), attaque au couteau et tue trois personnes dans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice. Au cri de « Allahu akbar », il en blesse plusieurs autres. Il est finalement arrêté, mis en examen et écroué. S’il assure n’avoir aucun souvenir des faits, Issaoui sera bien présenté devant la cour d’assises spéciale de Paris qui juge les affaires de terrorisme. L’enquête n’a pas permis de déterminer s’il y avait eu des complices.
• Le 23 avril 2021, Jamel Gorchene, un Tunisien récemment régularisé et souffrant de problèmes psychiatriques, tue une fonctionnaire de police, Stéphanie Monfermé, au commissariat de Rambouillet, avant d’être abattu par la police. Il est un ami d’enfance de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, l’auteur présumé de l’attentat de la promenade des Anglais à Nice en 2016, les deux hommes étant originaires du même village tunisien. Une enquête du parquet national anti-terroriste est en cours, l’assaillant présumé ayant notamment crié « Allahu akbar ».
• Le 2 mars 2022, Yvan Colonna, détenu à la prison d’Arles, est étouffé à l’aide d’un sac plastique dans la salle de sport de la prison par Franck Elong Abé, un islamiste camerounais purgeant une peine de neuf ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme. La victime aurait blasphémé Allah. Le parquet antiterroriste s’est autosaisi et l’enquête est en cours.
• Le 22 novembre 2022 à Annecy, un jeune homme de 22 ans, Noé E., fiché « S » attaque un policier en criant « Allahu Akbar » durant sa garde à vue au commissariat où il était entendu à la suite d’un voyage « en terre d’islam », au Kosovo et en Arabie saoudite, selon « Le Parisien ». Or, l’assaillant était sous contrôle judiciaire après avoir été condamné pour « apologie du terrorisme ». Il a été mis en examen pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste ». Le parquet national antiterroriste est saisi et l’enquête, toujours en cours, semble démontrer que Noé E. s’apprêtait à commettre un attentat.
• Le 13 octobre à Arras, à trois jours de l’anniversaire de la mort de Samuel Paty, Mohammed Mogouchkov, un fiché « S » de 18 ans de nationalité tchétchène, égorge un professeur de français du lycée collège-lycée Gambetta-Carnot, Dominique Bernard, en criant « Allah Akbar ». Il blesse trois autres personnes. Le parquet national anti-terroriste est saisi. L’enquête est en cours. Neuf personnes sont actuellement en garde à vue, dont les deux frères de l’assaillant.
Ämnen: Crime, France, Terrorism