Une jeune scientifique langroise primée
Clémence Prévost, jeune scientifique d'origine langroise, est à l'honneur. Ce 11 octobre, elle a reçu à Paris, le prix Jeunes Talents l'Oréal-Unesco pour les femmes et la science.
Published : 2 years ago by La Voix de la Haute-Marne in Science
À obstinément choisir de se priver de la moitié des cerveaux disponibles sur Terre, on peut se demander si l'Humanité tourne rond... Par nature, cette moitié de l'humanité capable d'enfanter si elle le veut, a des idées plus constructives que destructives. Mais elle se trouve renvoyée à cette fonction, raillée ou harcelée, quand elle ne se met pas elle-même "hors-jeu" par auto-censure. L'initiative que mène l'Unesco dans 110 pays, secondée depuis 1998 par la Fondation L'Oréal vise à rétablir cet équilibre qui peine à dépasser un "plafond de verre". Dans le monde, moins d'un tiers des scientifiques sont des femmes, et cette part en France est encore plus faible ! Cette année, la 25e promotion récompense 35 jeunes chercheuses d'exception dont Clémence Prévost, de Dampierre.
Tout ça, Clémence l'a intégré. Son caractère, ainsi que le soutien de ses proches et de ses enseignantes l'ont incitée à poursuivre. Nous avons tous un smartphone capable de prendre des photos. Certains ont un algorithme qui permet de petites améliorations. En astrophoto, des applis permettent à partir d'une succession d'images, d'en extraire les meilleurs pixels pour composer une image de meilleure qualité que chaque originale. C'est le "traitement du signal", mélange de maths, de physique et d'informatique. Clémence ne l'appliqua pas à l'astro mais à l'amélioration des images satellitaires de la Terre. Avant de bifurquer vers l'analyse d'imagerie médicale, plus proche de son envie de servir l'humain. Après une formation en école d'ingénieurs, elle a suivi un master à la fac des Sciences et Techniques de Nancy, puis une thèse en traitement du signal. Actuellement post-doctorante à l'Université de Lille, elle continue de peaufiner les algorithmes de sa création, afin d'améliorer la prise en charge des patients par une meilleure analyse des images d'IRM. Elle interviendra cet automne dans des lycées d'Île de France. Pour motiver d'autres jeunes femmes à embrasser... la voie scientifique. Parce qu'elle le vaut bien !