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Emmanuel Macron en visite en Israël : va-t-il rencontrer le président de l'Autorité palestinienne ?

[VIDÉO] - Le chef de l'État est attendu ce mardi en Israël, une première depuis les attaques meurtrières du Hamas, le 7 octobre. Emmanuel Macron doit s'entretenir avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Selon nos informations, il pourrait aussi aller à la rencontre du président de l'Autorité palestinienne.

Emmanuel Macron en visite en Israël : va-t-il rencontrer le président de l'Autorité palestinienne ?

gepubliceerd : 2 jaar geleden door TF1 Info in World

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Au tour d'Emmanuel Macron de se rendre en Israël. Après Joe Biden (États-Unis), Olaf Scholz (Allemagne) ou encore Rishi Sunak (Royaume-Uni), le président de la République est attendu ce mardi dans l'État hébreu, 17 jours après les attaques du Hamas qui ont fait plus de 1400 morts côté israélien, et alors que 212 otages sont toujours retenus, selon les autorités israéliennes. Le chef de l'État doit notamment s'entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, mais son programme devrait être plus large. Selon nos informations, Emmanuel Macron pourrait aussi aller à la rencontre de l'Autorité palestinienne, ce que l'ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira, réclamait dimanche soir sur LCI. "J'aimerais bien qu'il se rende et en Israël, et en Palestine", demandait-elle (voir vidéo en tête de cet article). "Je lance un appel solennel au président Macron de porter un message de paix, d'apaisement et un arrêt clair et net à l'arrêt de l'agression israélienne, à un vrai cessez-le-feu" afin "d'épargner les vies des civils palestiniens dans la bande de Gaza."

Devrait-il se rendre en Cisjordanie pour discuter en tête-à-tête avec Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne ? "Bien sûr", répondait Hala Abou Hassira. "C'est le président légitime du peuple palestinien." C'est d'ailleurs ce qu'Emmanuel Macron a toujours fait. En janvier 2020, lors de sa précédente visite en Israël et après une déambulation dans les rues de Jérusalem, le chef de l'État s'était entretenu avec Mahmoud Abbas à Ramallah, la capitale administrative de l'Autorité palestinienne. Même en 2015, du temps où il était ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron a tenu à discuter avec les deux parties. En pleine polémique sur les appels au boycottage d'Israël et de l'étiquetage des produits fabriqués dans les colonies de Cisjordanie occupée, il s'est rendu à un festival de l'innovation à Tel-Aviv, puis à Ramallah pour inaugurer une zone industrielle.

Une rencontre avec Abbas en 2022

Officiellement, la dernière discussion entre les deux hommes remonte au jour des attaques du Hamas, le 7 octobre, selon l'Élysée. En juillet 2022, le chef de l'État a accueilli Mahmoud Abbas à Paris. Le président français a alors appelé à "traiter les causes politiques profondes d'une situation dont le blocage a trop duré", et plaidé pour "la reprise d'un dialogue politique direct entre les Israéliens et les Palestiniens", alors que le processus de paix en vue de régler le conflit est au point mort depuis 2014. Mahmoud Abbas, 88 ans, a fustigé ces derniers jours les attaques du Hamas, estimant que "les politiques et les actions du Hamas ne représentent pas le peuple palestinien". Cette phrase a ensuite été supprimée dans une nouvelle version publiée par l'agence de presse officielle Wafa. Abbas a finalement martelé que l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), à laquelle appartient le Fatah, son parti politique, est le "seul représentant légitime du peuple palestinien, qui renonce à la violence et adhère à la légitimité internationale". Il a également prévenu que les habitants ne "partiront pas" des terres palestiniennes, alors que plusieurs pays sont vent debout contre l'évacuation des habitants de Gaza vers le sud du territoire, réclamée par Israël.

Son autorité reste cependant largement amoindrie depuis 2007 et la prise de contrôle de Gaza par le Hamas aux dépens du Fatah. Une enquête d'opinion publiée en septembre par le Palestinian Center for Policy and Survey Research, avant la guerre, indiquait d'ailleurs que 78% des Palestiniens étaient favorables à une démission d'Abbas.


Onderwerpen: France, Israel, Middle East, Emmanuel Macron

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